
Dans la continuité de ses réflexions sur l'autre de l'objet (tels le reflet, l'ombre, la trace...), Philippe Boutibonnes observe ici ces fines substances entre matière et disparition : la fumée et la cendre, chacune émanant d'une présence en train de devenir absence. Il interroge leur statut, leur insaisissable matérialité, leur existence mouvante et pour autant inéluctable.
« ... à l'opposé de l'objet, la cendre et plus encore la fumée (impalpable et fuyante), si elles sont perçues, saisies et comprises par la pensée, ne peuvent être saisies par un geste ou le toucher. »
D'une écriture poétique, structurée méthodiquement, telle une recherche scientifique, cet essai philosophique complète la série d'ouvrages précédemment publiés aux éditions de l'Ollave, dans cette même collection : La lumière offusquée / De l'ombre, Cinquante-six propositions pour faire du reflet une image, Disegno, ou encore Ce qui..., où l'autre de l'objet déborde les sphères matérielles pour devenir l'autre du corps, de ce « corps sensible », dans sa chute, son déplacement, sa perte. En suivant les transformations d'une présence initiale, Philippe Boutibonnes examine le sens et les significations plurielles des choses et des mots.
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