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De longue date, les sciences dites « humaines et sociales » ont eu l’ambition d’appliquer à leurs objets les mêmes critères de rigueur scientifique que les sciences dites « exactes ». Mais les hommes et les sociétés sont des « objets » bien différents des neutrinos ou des bactéries, et les pratiques scientifiques, quand elles prétendent s’y appliquer, subissent une redoutable transformation : armé de concepts – croyance, motivation, opinion, habitude et même culture –, le scientifique rationnel cherche à se différencier des objets humains ou sociaux qu’il décrit ; ce faisant, il ne peut que les réduire et donc les disqualifier dans leur complexité. Quitte ensuite à invoquer l’humaine vertu de tolérance pour nous exhorter à respecter les croyances ou les convictions qui échappent au savoir scientifique. C’est contre cet abus de pouvoir et cette faiblesse qu’Isabelle Stengers s’élève dans ce livre. Elle plaide pour que les sciences dites humaines et sociales abandonnent leurs fausses ressemblances avec les sciences dites « dures ». Ces dernières ont fait converger science et technique, pouvoir de connaître et pouvoir de transformer ; il appartient peut-être aux sciences « molles » de les faire diverger... Cette approche permet à l’auteur de proposer ici une synthèse des investigations menées dans les six premiers volumes de « Cosmopolitiques » : elle tente de répondre à la question cosmopolitique, celle de savoir comment et à quel prix les pratiques modernes, qui ont mis à jour les microbes et les électrons, les pratiques techniques, qui créent un autre ordre de savoirs, et les pratiques non modernes, qui font intervenir des êtres surnaturels, pourraient coexister en paix. Une paix qui ne serait pas d’indifférence ou de tolérance, car production de savoirs et production de relations y seraient indispensables.