
Corse
Omerta chez les juges
Avant même que Jean-Claude Rogliano achève le récit de Justice en Corse, sous le titre de Ubu sous les châtaigniers, le Canard Enchaîné racontait comment, après l'avoir spolié au profit du fils d'un confrère, un juge avait offert une partie de sa maison au voisin qui l'avait cambriolée : « C'est une histoire de fous. Une histoire de justice incapable d'écouter et d'entendre... Au siècle dernier, cette histoire aurait fait déjà plusieurs morts. » En même temps, France 2 dépêchait l'équipe d'Envoyé Spécial auprès de l'auteur pour couvrir l'affaire. Quand Le Monde, France Culture, Libération, l'Humanité, TMC, RCFM, France 3 présentèrent Justice en Corse, Jean-Claude Rogliano, lui-même, ne s'attendait pas aux effets produits par sa publication : le triste sire pris à son propre piège, trahi par son écriture après lui avoir, par vengeance, adressé une lettre anonyme de menace de mort ; le fils du magistrat dépossédé du privilège lui permettant impunément de spolier ses victimes ; ce haut gradé de la police révélant jusqu'où l'esprit de corps peut conduire pour tenter d'étouffer une affaire que certains journalistes définissent comme « un scandale judiciaire sans précédent »... Ces épisodes, aussi vrais mais certains plus incroyables encore que ceux contenus dans Justice en Corse, participent de la fresque hallucinante des rebondissements engendrés par cet ouvrage et, qu'entre humour cinglant et révolte, Jean-Claude Rogliano déroule dans Corse, Omerta chez les juges.
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