Correspondance
Bernard Grasset accepte, sans l'avoir lu, d'éditer Le Temps perdu de Marcel Proust, en 1913, à compte d'auteur. Devenu Du côté de chez Swann, le roman reçoit une reconnaissance immédiate du milieu littéraire et Grasset fait tout ce qu'il peut pour en publier la suite, malgré les sollicitations reçues par Proust.
Sans la Grande Guerre, nul doute qu'il y serait parvenu mais la fermeture de sa maison d'édition le contraint à laisser partir la Recherche chez Gallimard, alors que le deuxième tome est déjà sur épreuves. Il faut près de trois ans pour solder leur séparation et Grasset tente, en vain, d'obtenir d'autres textes de Proust jusqu'à la mort de celui-ci.
Pascal Fouché restitue cette histoire à travers les 246 lettres de leur correspondance, comprenant aussi des proches de Proust et des collaborateurs de Grasset, dont les échanges avec l'imprimerie sont en grande partie inédits. Il en retrace les péripéties à partir des archives et en montre les dessous en publiant leur contrat, en faisant le point sur les épreuves, les tirages et le montant des droits d'auteur. Les négociations pour publier Proust, autant que celles qui actent leur séparation, témoignent de leurs fortes personnalités et du respect mutuel qu'ils se portent malgré leurs différends, illustrant la complexité de la relation auteur-éditeur.
Une aventure éditoriale qui marque l'avènement du plus célèbre auteur français du XXe siècle.
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