Qui a osé dire cela ?
Dans le train de la mondialisation déjà en marche...
Ce serait trop demander aux Africains que de quitter leur
confortable siège de brakeman pour celui du mécanicien
de locomotive. Non. À chacun sa place. Le mécanicien de
locomotive donne les ordres, le brakeman serre les freins. Tout
ce qu'il peut faire d'autre, c'est de participer à la «manoeuvre»
du convoi. Toute autre demande est purement et simplement
illicite car sortant du périmètre de sa fonction.
La gestion de la crise ivoirienne, où l'on a vu l'UA, la
CEDEAO, l'UEMOA, les chefs d'État et les intellectuels
africains - en totale incapacité de proposer une solution autre
que celle de Nicolas Sarkozy (Gbagbo doit partir) - aura été une
parfaite illustration de la place des Africains dans le train de
la mondialisation. À peine finissent-ils de dire «nous sommes
indépendants» qu'ils entendent l'écho de leur propre voix
soutenir le contraire. Et l'on se surprend à répéter avec eux que
«oui, nous demeurons assurément assujettis». La crise ivoirienne
a ainsi ouvert les yeux à de nombreux Africains autant qu'elle
en a fermés beaucoup avec du bandeau noir... Et ce, pour bien
longtemps encore !
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