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Wilfrid Laurier a changé le Canada. D’abord en devenant premier ministre, lui, un Canadien français. Ensuite par les valeurs qu’il a léguées aux Canadiens pendant ses trois décennies à la direction du Parti libéral. Le parcours a été long, sinueux, jonché d’obstacles, mais extraordinairement fécond. Cela a commencé à Québec, le soir du 26 juin 1877. Invité par le Club canadien de Québec, il prononce ce soir-là, à la Salle de musique de la Vieille Capitale, un discours où il développe le thème du «libéralisme politique». Le sujet peut sembler banal aujourd’hui, mais à l’époque il trahit une indéniable audace. En effet, une bonne part du clergé d’alors, suivant l’exemple du pape Pie IX lui-même, ne se gêne pas pour décrier en chaire le libéralisme et l’idéal démocratique qui s’y rattache. D’ailleurs, le torchon brûle à l’intérieur de l’Église canadienne : une querelle oppose le clergé progressiste et les ultramontains, factions ayant bien sûr à leur tête des prélats ennemis, les archevêques de Québec et de Montréal. Alors même que Laurier s’installe à sa table de travail pour préparer ce discours crucial, le Vatican ne dépêche-t-il pas l’évêque irlandais George Conroy au Canada pour mettre fin à ces disputes? L’envoyé papal ne verra-t-il pas une provocation dans le sujet qu’a choisi le jeune député d’Arthabaska? André Pratte nous propose ici une «biographie» d’un discours, c’est-à-dire qu’il en retrace tout le parcours, depuis l’invitation lancée par le Club canadien jusqu’aux échos qui retentiront encore quand Laurier sera devenu premier ministre. Les thèmes que celui-ci aborde — liberté de conscience, indépendance du processus démocratique, éducation politique — trouvent toutefois une résonnance inattendue dans les débats qui secouent aujourd’hui nos démocraties occidentales, où l’on croyait, à tort peut-être, les valeurs du libéralisme fermement installées.