
Après la victoire de Marignan (1515) la défaite de
Pavie (1525), l'Italie est un champ de bataille où
s'affrontent la France et l'empire austro-espagnol.
Lorsque la paix est enfin signée en 1529, François 1er
n'oublia pas les Italiens qui choisirent son camp plutôt
que celui de Charles-Quint. Nombre de ces condottieri
s'installèrent en France, et particulièrement à Agen, où
aujourd'hui encore le «Vallon de Vérone» témoigne de
cette immigration italienne dans la première moitié du
XVIe siècle.
Parmi ces familles restées fidèles, il y eut celle de
César Frégose, assassiné par les sbires impériaux. Le roi
de France promit à sa veuve, Costanza, de donner à l'un
de ses enfants l'évêché d'Agen. En attendant l'âge
canonique, et par suite de circonstances mouvementées
qui relèvent du roman, la mitre épiscopale fut
provisoirement portée par leur secrétaire dévoué, Matteo
Bandello, moine bénédictin, auteur (parfois fort
licencieux !) d'une multitude de nouvelles dont s'est
inspiré notamment Shakespeare. Roméo et Juliette est la
plus célèbre d'entre elles. Mais Balzac, Musset, et tant
d'autres ont aussi puisé leur inspiration dans l'oeuvre
fourmillante du «novelliere».
Ayant accepté l'évêché par devoir, Bandello vécut
essentiellement au château de Bazens, alors splendide
demeure conçue par l'architecte du Louvre, Androuet du
Cerceau. Là, sur les collines qui dominent Port-Sainte-Marie,
recevant certains des plus brillants esprits de son
époque, le père des «Amants de Vérone» anima une
brillante vie intellectuelle digne des prestigieuses cours
royales de la Renaissance.
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