 
                        Aucun peuple de l'Antiquité n'eut pire réputation que les
 Assyriens, au Ier millénaire avant notre ère. La brutalité de ces
 conquérants inlassables terrifia le Proche-Orient asiatique. Mais
 ils étaient aussi bâtisseurs et sculpteurs, aimaient la musique et
 leurs scribes étaient des maîtres dans l'art d'écrire.
Le long règne d'Assurbanipal (668-630) marque l'apogée de
 cette civilisation assyrienne. Le monarque maintint la cohérence
 de l'Empire par la diplomatie et la guerre, tandis qu'il faisait de sa
 capitale, Ninive, le centre du monde. Là, les artistes à son service
 produisirent des bas-reliefs, chefs-d'oeuvre de l'art universel,
 pendant qu'Assurbanipal y rassemblait tout le savoir de son temps.
Ce livre fait pénétrer le lecteur dans l'intimité d'un prince qui
 appréciait autant l'étude de l'écriture cunéiforme que les exercices
 du corps, de cet intellectuel devenu homme de pouvoir. Ce
 monarque au caractère tourmenté - on le voit dans ces pages - fut
 un administrateur attentif et même tatillon. Il affronta avec une
 inlassable sagesse virile de vieux problèmes laissés irrésolus par
 les générations précédentes : la soumission définitive de l'Élam
 à l'est, la maîtrise de la Babylonie au sud, le contrôle de l'Égypte,
 la protection de l'Empire contre les nomades d'Anatolie ou
 les Arabes. Cet ouvrage s'élargit ainsi à tout le Proche-Orient du
 VIIe siècle, dont il montre les diversités, rassemblées sous le
 pouvoir d'un seul : Assurbanipal, l'Assyrien.
 
                        We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.