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Force est de le constater : on a pu, dans la France de l’après-68, tuer impunément des Arabes. Souvent traité par la justice comme un “accident du travail” ou de la circulation, l’arabicide a bénéficié d’une jurisprudence de fait le transformant en simple délit. Cause première des révoltes des “Beurs”, puis de l’embrasement des banlieues, la banalisation des arabicides est l’aspect le plus dur de la “question de l’immigration”. Il fallait enquêter sur ces “gestes obscurs”, qui jettent une lumière crue sur la société française, les extraire de la chronique lassante et répétitive des faits divers, pour leur donner un statut. En reconstituant cette longue série de meurtres d’Arabes – plus de deux cents en vingt ans – Fausto Giudice a cherché à en élucider les ressorts, les suites, et les implications. La chronique commence en 1971, avec le meurtre du jeune Algérien Djilali Ben Ali à la Goutte-d’Or. Elle s’achève près d’Angoulême, par la mort commune de Mustapha Assouana, jeune Français musulman et Mohamed Daoudi, jeune Marocain, en 1991. Entre ces deux dates, se déroule une dramaturgie aux nombreux acteurs, reconstituée par l’auteur. Comment et pourquoi l’arabicide s’est-il à ce point banalisé ? Fausto Giudice propose une réponse : la Ve République repose sur un crime fondateur, l’arabicide de masse, commis tout au long de la guerre d’Algérie, jusque dans les rues de Paris. Ses auteurs — et ses responsables — ont bénéficié d’une impunité totale, par le jeu des amnisties. Ce fut là le plus formidable encouragement à répéter — en temps de paix, sur une échelle réduite — ce que militaires, policiers et “simples particuliers” avaient fait en temps de guerre.