Ainsi court le chemin
« Je t'ai appelée cette nuit, tu n'étais pas là ! Il faut me dire quand tu pars aussi longtemps ». Je ne dis rien. Mon père a besoin d'être rassuré. Il a du mal à rester seul. Qui aime vraiment ça ? Je l'emmène dans le couloir faire quelques pas. Nous nous tenons par le bras. Le tremblement de son corps passe par le mien et rejoint l'intime, là où cogne le sang qu'on sent passer et qui nous rend vivant parmi les autres vivants. Les pas qu'il fait sont toujours les mêmes. Ils traversent le couloir d'un bout à l'autre, de son origine à son extrémité et l'inverse. Il n'y a pas d'autre distraction que celle d'avancer encore. Peu importe où l'on se trouve.
C'est une marche en avant, à contretemps de ce temps qu'on ne rattrape jamais et qui nous mène toujours un peu plus loin sur le chemin.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.