À la découverte de la littérature arabe
Feuilletez un journal ou allumez la radio : l'adjectif « arabe », aujourd'hui, accompagne plus volontiers « terroriste » ou « fanatique » que le beau mot de littérature... Et c'est bien dommage, car que savons-nous de ce qui s'est écrit de l'autre
côté de la Méditerranée il y a dix siècles ou il y a dix ans ?
Si des noms, des titres nous viennent à l'esprit - Les Mille
et Une Nuits, les Maqâmât, Naguib Mahfouz... -, c'est l'ensemble
d'un continent littéraire qui nous demeure inconnu.
Dans les pages de ce livre, les poètes pré-islamiques chantent
le passage de la caravane, qui laisse des traces estompées telles
un ancien tatouage atténué au creux du poignet. Les poètes
andalous tissent des images nouvelles - la violette, morsure
de l'amant, ou l'artichaut, oeuf caché dans la peau d'un hérisson.
Les géographes découvrent les merveilles du monde, les sagas
ou les romans de chevalerie déroulent leur trame qui, enrichie
de mille variantes, a charmé auditeurs et lecteurs siècle après
siècle. Puis, avec la « Renaissance » qui se fait jour dans le monde
arabe au XIXe siècle, on assiste à la naissance du roman,
de la nouvelle et du théâtre « modernes ».
Au fil des guerres et des décolonisations se dessine une littérature
d'une extraordinaire diversité : du Maroc à la Palestine,
de l'Égypte au Liban, elle réinvente sa langue en vers ou en prose,
dit l'espoir et aussi le désenchantement d'un monde en proie
à des bouleversements.
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