
tête hors de l'eau, tête sous l'eau, tu traverses
l'espace de ta vie à fleur d'équilibre,
à proximité de la folie, compagne
impérieuse qui rarement s'éloigne,
te tient dans son ombre et t'enlève tout libre
abandon aux joies du jour, cette perverse
(à fleur d'équilibre)
conçu dans la souplesse du vent, poème
tu te nourris d'air, de soleil, de cascades
alpestres Tu glisses dans les sous-bois d'ombres
denses la part de gaieté qui désencombre
tout un ciel d'angoisses puis tu escalades
la marche du jour jusqu'en son oeuvre extrême
(dans la souplesse du vent)
L'instant nous tient debout. Sur sa crête. Et toujours, insuffisamment, nous tenons à lui. Combien violentes sont nos volontés d'une confortable installation dans la durée. Quand tellement plus sage serait le consentement à la précarité qui, seule, nous bâtit.
La pratique artistique, pour lente, pour exigeante, pour ardue qu'elle fût n'a jamais atteint son plein accomplissement que dans cette rencontre fortuite avec l'Étonnement et sa fulgurance, littéralement « formidable », terrible et belle, terriblement belle.
À jamais attachés à nos maux, c'est grâce à notre plus grande « intelligence » avec le paysage, la liberté des éléments, de l'eau, du vent, de l'arbre et du rocher, de leur langage que notre instant découvre sa seule durée. Il est, tout à la fois, conquête et défaite, floraison et « fanaison », passage et. néanmoins, « stase ». Équilibre en un mot.
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