Chaque automne revient en
France la même fête nationale,
le 11 Novembre, anniversaire
de l'armistice qui mit fin à la
Grande Guerre. Elle fait la Une
des journaux locaux, rassemble
les autorités, les enfants des écoles, les Anciens combattants et l'armée
autour des 36 000 monuments aux morts du pays.
Le 11 Novembre, reconnaissable entre toutes les fêtes, si bien intégré au
calendrier mémoriel, semble pourtant en déclin. Ainsi les affluences y
sont maigres, les Poilus ont disparu et son message patriotique n'a plus
guère d'écho à l'heure de l'Europe et de la mondialisation.
La loi de 2012 en a donc fait, non plus l'hommage aux seuls héros de
la Grande Guerre, mais l'hommage aux morts de toutes les guerres,
passées, présentes et à venir. Un tel bouleversement renvoie à sa fonction
de commémoration nationale, née du souvenir des massacres de 14-18
et de la victoire et qui n'a, paradoxalement, jamais été objet de consensus.
Dès sa création, elle fut le réceptacle de toutes les passions françaises.
Cependant, elle a survécu à tous les régimes politiques, à toutes les
crises, coloniales ou sociales et à toutes les concurrences dont le 8 Mai.
L'histoire du 11 Novembre permet alors de comprendre le rapport si
particulier des Français au souvenir et à la mémoire de cette Grande
Guerre qui fonde une partie de leur identité.
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