La Souveraineté est l'un des livres les plus importants de
Georges Bataille, en même temps que l'un des moins connus.
Il devait tenir lieu de tome II de l'ensemble regroupé par lui
sous le titre de La Part maudite (le troisième et dernier tome
étant L'Érotisme). Abandonné, bien que presque achevé, il n'a
jamais fait l'objet d'une publication séparée.
La Souveraineté est aussi l'un de ses projets les plus ambitieux,
dans lequel il oppose sa conception de la souveraineté
- soit «l'emploi des ressources à des fins improductives» -
aux conceptions passées (religieuses) et récentes (le communisme)
de la souveraineté.
«Bien entendu la souveraineté [...] ne peut être donnée pour
le but de l'histoire. Je représente même le contraire : que si
l'histoire a quelque but, la souveraineté ne peut pas l'être.»
«Le monde souverain a sans doute une odeur de mort, mais
c'est pour l'homme subordonné ; pour l'homme souverain,
c'est le mode de la pratique qui sent mauvais ; s'il ne sent pas
la mort, il sent l'angoisse, la foule y sue d'angoisse devant des
ombres, la mort y subsiste à l'état rentré, mais elle l'emplit.»
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