«Je suis mort à Vienne le 13 décembre 1814, pendant le Congrès. J'en étais le maître de cérémonie. Je pris froid au rendez-vous d'une dame, m'alitai, ne reçus personne dans ma chambre et n'en sortis plus. Je suis assez de l'avis des chats, qu'on ne voit jamais mourir, et qui vont dans un coin pour ne gêner personne.»
Charles-Joseph, prince de Ligne, homme de guerre mais aussi de plaisirs, ami de Marie-Antoinette, de Talleyrand, de Casanova et de Goethe, fut enterré par tout ce que l'Europe comptait d'illustre. Passionné de jardins, il hérita du parc à la française du château de Belœil, en Belgique, auquel il apporta la touche fantaisiste des jardins anglo-chinois.
Jean-Paul Mulot ressuscite, dans ces mémoires imaginaires, le Prince des roses. A sa suite, nous visitons les jardins d'Europe, de Sissinghurst au parc André-Citroën : une promenade volontiers anachronique, où la critique des paysagistes d'aujourd'hui croise les illusions perdues de l'aristocrate d'hier.
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