On lit Tangram comme on manipule un puzzle, ou comme on contemple un kaléidoscope : démultiplication de situations, de voix, de rythmes. Celui qui nous parle est pluriel. Après une « Lettre au père » d'une grande force d'évocation, le narrateur invente un conte qui relève du mythe générationnel, nous surprend ensuite avec un carnet amoureux, pour finir par trois monologues nous permettant d'entrer dans l'intimité de la Barbe-Bleue. Ici, quelqu'un se dit, se recherche, s'invente. Et nous recherche, nous, lecteurs.
Car l'écriture de Jérôme Nalet joue avec nous, tantôt émouvante, tantôt puissante, toujours précise et suggestive.
« Je suis étranger à moi-même » affirme-t-il. « Qui es-tu, toi ? » semble en retour nous demander Tangram.
E. E.
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