Dans le délire des ombres, le nécessaire délire de la veuve...
Elle danse sur la tombe de la patrie. Une danse comme le
savoir : tout est transition, l'existence comme la mort, le
développement comme le sous-développement. Une danse
comme la conscience : le féminisme n'était qu'une transition ;
la féminité est à réinventer dans le fatras de la modernité,
marraine des patries de paille. Une danse comme le devoir : la
patrie doit naître de son vouloir ; car tous les peuples, même à
l'agonie, ont la tâche de se réinventer. Une danse comme le
souvenir : elle a connu l'époux qui plane au-dessus de la chair.
Une danse comme la foi : les veuves ne vivent que dans
l'attente des retrouvailles avec l'époux.
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