- «Tu parles si ça me fait envie ! Une partouze avec ta bande de barbouzes
en chaussettes à clous ! D'effeuilleuses en slip kangourou ! D'emphytéotes de
contrebande ! D'éclopés de la coloniale ! Ah ! Plutôt crever !
- Oh ! Qu'est-ce qui te prend Poète ? T'as encore trop bu hier soir ?
- Et alors ? Qu'est-ce que ça peut te foutre ? Tu sais ce que disait Omar
Khayyâm à ce sujet ?
- Omar qui ?
- Khayyâm, le plus grand des poètes et le premier musulman libre ! Il
disait : «De toute part, on me conseille : Tu devrais t'arrêter de boire ! On
me dit : Tu n'as pas d'excuses, tu seras la proie des tourments et tu brûleras
dans l'enfer ! Je me contente de répondre : Ici, le vin me rend joyeux. L'autre
monde, qui donc l'a vu ?» Ce ne sont pas les paroles d'un sage, ça ?
- Hum... Toi, un jour, tu vas avoir des problèmes, c'est moi qui te le dis...
- Bah ! Etarque la voile, Silalé ! Et voguons ! Coupons court aux fugaces
fucacées de nos souvenirs et partons face au couchant livrer bataille !
Toutes les batailles ! Allegro Furioso !»
Après Mayotte-Marseille Express (L'Harmattan, 2011), Fred Bonnet
continue son exploration de l'archipel des Comores en s'intéressant cette fois
à la Grande-Comores et à son célèbre Galawa, hôtel de luxe aujourd'hui rasé
de la surface de l'île, mais encore présent dans toutes les mémoires et sujet de
tous les «bangwe» (arbres à palabres) comoriens.
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