Sigmund Freud et Lou Andreas-Salomé ont chacun derrière eux une tranche de vie dense, tumultueuse, hors du commun, lorsque leurs destins se croisent. Vingt-cinq ans d'histoire ont lié le fondateur de la psychanalyse à celle qui fut aussi l'amie de Nietzsche et de Rilke.
Que s'est-il noué entre ces deux grandes figures du 20e siècle qui ont consenti au «travail du féminin»? Quel tissage s'est opéré entre leurs deux mondes: recherche scientifique et écriture littéraire; analyse qui décompose et synthèse qui ressaisit en un; lucidité rationnelle et contact mystique avec la Vie?
Leur relation aurait-elle joué un rôle, d'une part, dans le sens d'un maintien de l'ouverture à la parole féminine, d'autre part, dans l'évolution finale de la pensée freudienne qui tend à mettre le féminin hors de portée? N'y a-t-il pas, dans le corpus analytique, un apport typiquement féminin de Lou Andreas-Salomé que Freud appelait la «compreneuse par excellence»? Comment préciser ce que la femme apporte de différent?
Le déploiement de l'image du métier à tisser conduit à considérer, à côté de l'Un du phallus masculin, le paradigme féminin de la trame, susceptible de structurer le psychisme comme ouverture à l'altérité.
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