L'idée que le commerce était facteur de développement a
longtemps prédominé dans le discours économique. Le
commerce, et donc le libre-échange, permettaient d'atteindre
les objectifs nécessaires à la croissance. Cela impliquait une
libéralisation accrue des échanges et la suppression
progressive des obstacles au commerce, objectifs de l'OMC.
Mais il est apparu que le libre-échange n'était pas toujours un
facteur de développement et qu'il pouvait conduire à la
détérioration de l'environnement global. L'apparition du
concept de développement durable est une réponse à cette
remise en cause du modèle économique et implique la
réalisation d'objectifs sociaux et environnementaux.
Cependant, concilier le libre-échange, prôné par l'OMC, et le
développement durable ne semble pas aisé, la finalité de ces
deux notions étant a priori incompatible. Pourtant, le
développement durable est inscrit dans les objectifs de
l'OMC, ce qui laisse penser que ces deux notions peuvent
être conciliées. Aussi, comment l'organisation va-t-elle
réaliser cet objectif de développement durable ? Celui-ci
peut-il constituer une raison légitime, justificatrice d'une
entrave à la libéralisation des échanges ou, au contraire, le
marché doit-il primer sur toute considération,
environnementale ou sociale ?
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