L'homme qui courait devant sa culpabilité
« Bukavu était devenue le terrain des bipèdes vengeurs, des exactions de toutes sortes et des corps abattus, gisant dans
des mares de sang indescriptibles. D'aucuns y connaissaient la torture avec, au bout, une fin atroce. Les rebelles leur
coupaient les organes génitaux, les forçaient à se les enfoncer dans la bouche avant de leur tirer dessus et d'assister à leur
agonie. Ils leur sectionnaient un doigt et les obligeaient à boire le flot saccadé de sang qui en sortait. On entendait
l'incantation « Mulele Mai » des rebelles qui croyaient dur comme fer qu'ils étaient invincibles. La légende courait les
rues que les balles, en transperçant leurs corps, se transformaient en eau. »
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