Troisième ouvrage de
Stéphane Boudy, des nouvelles
pour «pointer du doigt le
déséquilibre, trouver la
vérité : immense plaisir de
l'homme à quelques bières
du coucher». Pour le lecteur,
plaisir encore plus grand,
suivre avec lui l'humain dans
la vie, acteur et spectateur
tragicomiques.
Mine de rien, avec insolence, humour, talent, un
soupçon de détachement, Stéphane raconte le bal,
un grand bal, celui du temps. Le seul où les figurants
regardent et dansent aussi avec la même
légéreté impassible, éternelle.
L'air apparemment dégagé, Stéphane ou ses
personnages cherchent l'absolu.
«Les passants se succèdent à la queue leu leu.
Impossible de marcher l'un à côté de l'autre. Je vois
dans ce signe certain, l'oeuvre d'une volonté non pas
municipale, mais encore une fois, cinématographique :
Le héros selon le mythe est généralement seul et sans
famille. Seul, parce qu'il est «assez» fort, seul. Sans
famille puisque avoir été mis au monde est sans aucun
doute une forme de faiblesse. Lui, le héros, il s'est créé
lui-même, ex nihilo, à partir de rien, selon le principe
bien connu de la génération spontanée. Il suffit de laisser
une semaine, sa vaisselle, reposer. Ce temps échu,
on verra un certain nombre de particules, voire de
petits animaux, naître effectivement de rien, au fond de
l'évier. D'ailleurs le héros naît peut-être comme ça,
tout seul, d'un coup, de rien, et du fond d'un évier.»
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