Les hiérarchies sociales, d'une part, les assemblées représentatives, d'autre
part, ou encore le genre littéraire des «états du monde» ont été étudiés,
pour eux-mêmes. Mais peu de travaux considèrent la profonde unité qui
existe entre ces structures sociales, ces institutions politiques et ces formes
esthétiques. Cet ouvrage collectif fait dialoguer les différentes disciplines
(histoire sociale et politique, droit, littérature) autour de la notion d'état,
dans sa cohérence et sa polysémie : à la fois situation sociale (condition, rang
sans se restreindre aux trois ordres, voire office ou charge), assemblée des
états (au sens large, englobant les états généraux, les assemblées provinciales
ou encore les assemblées de notables) et inventaire («états du monde»,
farces et soties, dialogues ou traités politiques, satyres ménippées...). Il
s'agit, en outre, sans occulter les transformations politiques, sociales et
esthétiques, de souligner la cohérence de la période pour ce qui concerne
cet objet d'étude.
L'assemblée des états correspond-elle à un temps spécifique de
la publicisation ? Comment rend-on compte, dans la littérature
au sens large, des états comme événement politique ou comme
hiérarchie sociale ? En quoi la littérature se nourrit-elle des
représentations sociales en ordres ? Les renforce-t-elle en retour ?
Les fait-elle évoluer ? Peut-on voir se mettre en place de grands
genres autour des pratiques de communication dans et autour des
états (cahiers de doléances, remontrances, théâtre ou disposition
de l'assemblée) ? Quels sont les débats autour des états, de leur
nombre, de leurs pouvoirs, de leurs
relations au roi, au Parlement, aux
sujets représentés ? Ce sont autant de
questions abordées dans cet ouvrage
qui propose à la fois des analyses
transversales ou pluriséculaires et des
études monographiques courtes.
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