Aphrodite, Iseult et Marilyn Monroe ont un point commun :
ce sont des blondes. Et, à ce titre, elles suscitent la fascination.
De l'Antiquité à nos jours, la blondeur est associée à la beauté,
à la jeunesse, à la réussite, que cette couleur soit naturelle ou
savamment créée par des teintures.
Cette fascination n'empêche pas l'ambivalence. Au gré des
époques et de leurs obsessions, la femme aux cheveux clairs
est perçue comme pure et candide - de la Vierge Marie aux
héroïnes de contes de fée - ou comme une séductrice
vénéneuse, telle Marie Madeleine ou la chanteuse Madonna.
Tantôt la blondeur est associée à la bêtise (les "histoires
de blondes" ne datent pas d'hier), tantôt elle est créditée d'une
flatteuse image de dynamisme : Margaret Thatcher devint
une "blonde de pouvoir" après avoir teint ses cheveux. Tantôt
la blondeur est chaleur, avec les pin-up des années 1930 ;
tantôt elle est froideur, avec les héroïnes hitchcockiennes.
Cette fascination pour les cheveux clairs est aussi à l'origine
de délires criminels : la blondeur aryenne fut considérée
comme la preuve et le symbole d'une supériorité raciale.
Les blondes explore avec aisance et dynamisme ces représentations
de la blondeur, à travers de nombreux portraits de femmes
mythiques. Et s'interroge sur les raisons, ancrées dans
les inconscients, de cette attirance jamais démentie pour
les cheveux couleur d'or.
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