Les Amours de Pimpette ou une Saison en Hollande
En 1713, le notaire François Arouet avait envoyé son fils cadet François-Marie à La Haye pour lui mettre un peu de plomb dans la cervelle. C'était compter sans l'ardente jeunesse de celui qui ne signait pas encore Voltaire et sans la rencontre qu'il y fit d'Olympe Du Noyer. Les obstacles mis à la relation entre les deux jeunes gens furent l'occasion d'échanges épistolaires qui conservent les traces de leur passion. En écrivant à Catherine-Olympe Du Noyer pour lui confier son amour, Voltaire rédige sa version des Lettres portugaises, et la mère de la jeune fille en publiant les lettres du jeune homme leur confère un statut littéraire qui en fait un petit bijou de roman épistolaire.
Instruit par la fâcheuse publication de ces lettres, Voltaire a, par la suite, fait disparaître toute trace de sa correspondance amoureuse. Que se serait-il passé sans l'indiscrétion intéressée de la mère d'Olympe Du Noyer ? On peut aussi bien imaginer qu'on n'aurait rien su de l'aventure des amants de La Haye, ou que les lettres de leur âge mûr auraient été conservées. Peut-être faut-il savoir gré à la mère d'Olympe de son initiative, produit de son indiscrétion et de son appât du gain. Grâce à elle, au moins, les quinze lettres publiées ont seules, dans l'immense correspondance de Voltaire, le charme inoubliable du premier amour.
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