En France, la prison accueille deux types de personnes :
les prévenus, en attente de jugement, et les condamnés, qui
purgent la peine prononcée à leur encontre.
Or, ni la situation particulière de ces individus, ni les nécessités
de la vie en collectivité ne doivent justifier une atteinte aux droits
fondamentaux. En effet, en plus d'être un lieu d'enfermement,
la prison a le rôle de contribuer à la réinsertion sociale des
personnes qui la peuplent. Un tel objectif ne saurait être atteint
par un processus de déshumanisation.
Ainsi, la personne détenue, quel que soit son statut pénal, doit
bénéficier des droits attribués à tout être humain. L'incarcération
suppose la privation de liberté, et seulement la privation de
liberté. Le détenu, en tant qu'être humain, dispose de droits
sacrés qui sont, selon la Déclaration des droits de l'homme
et du citoyen, inaliénables. Il ne peut se voir retirer le respect
qui lui est dû au titre de sa dignité humaine.
Le droit des détenus analyse les mécanismes juridiques
mobilisés pour garantir cette inaliénabilité. L'emprisonnement
doit concilier les exigences de sécurité et de réinsertion.
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