Lors de sa parution en 1977, La délivrance d'Ilunga avait
été accueilli avec enthousiasme par toute la critique littéraire,
et Maryse Condé lui avait consacré des pages exaltantes à
travers les revues de l'époque. Depuis cette date et à maintes
reprises les Étudiants des Campus universitaires autant que
les Élèves des Lycées et Collèges avaient réussi à monter des
scènes admirables afin de célébrer le courage héroïque du
Combattant Ilunga.
L'auteur reprend ici le dramatique récit d'un Peuple qui
lutte pour sa Liberté totale, au gré des trahisons et des fables
mythologiques par lesquelles se constituera l'Histoire de la
Conquête. Le thème débattu appartient résolument au
répertoire des tragédies qui ont marqué le cycle des littératures
de révolte ou celles des nouvelles espérances.
La performance du théâtre tente de retracer les péripéties
d'un pays à reconstruire, l'espace où se jouera le destin
de tout un continent. La chronique d'un défi inégal se
déroule sur le fond des affrontements sanglants qui opposent
des militaires munis d'une artillerie lourde et des engins
pour des batailles plus meurtrières contre des Résistants
armés uniquement de lances et de flèches, mais animés par
la volonté farouche de défendre leurs terres.
L'Amour se joue des subterfuges des antagonismes
féroces, car le triomphe de Mboleka sur le destin dont elle
est accablée transfigure la persévérance de son Époux Ilunga
dans sa lutte pour la Liberté.
L'auteur a réussi à intégrer à l'imaginaire de la dramaturgie
les événements qui ont ébranlé la conscience dans de
nombreux pays dont les structures politiques ont été compromises
par les secousses de la période qui a suivi la fin des
dictatures sanglantes ainsi que les désillusions des Conférences
Nationales des années 1992-1995.
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