Le marquis de Sade disait que son épouse avait «un fort
beau contresens». C'est dans cet esprit que j'ai conçu chaque
samedi ces chroniques de Libération. Prenant le corps de sa
femme comme un texte, un geste, une carte, le marquis se
plaisait à en faire des interprétations erronées. Sur les routes
que la nature y avait tracées pour que les plaisirs circulent
dans le bon sens, il n'aimait que s'égarer. Et pour Sade - et sans
doute aussi pour son épouse - leur jouissance était la preuve
que leurs corps n'avaient aucun sens avant que leurs sens ne
leur en accordent un.
C'est de cette manière, à contresens, m'aventurant dans une
expérience journalistique inédite, que je me suis engagée
envers mes lecteurs.
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