«Mon choix, c'est le vieux monde - mon choix, mon
besoin, ma vie.» Les Impressions anglaises ne font pas mentir
cette note que James écrit dans ses carnets pour commenter
son désir d'aller vivre à Londres dans les années 1870.
Portraits d'une Angleterre riche et oisive, avec ses lieux à la
mode, ses flâneurs et ses aristocrates, avec son petit peuple
aussi, laborieux et infortuné, les premiers textes de cet
ensemble ont été écrits en 1877-1878 pour le public
américain. Mais c'est la seconde partie du livre, avec ses
quatre essais rédigés en 1915-1916, qui offre l'aspect le plus
original. Images de désastre et de souffrance, souvenirs de la
guerre de Sécession ravivés par l'horreur du conflit qui
déchire l'Europe, évocation puissante d'un cataclysme
humain, ils livrent une vision nouvelle d'un pays cher au
coeur du romancier, l'Angleterre, qu'il aima au point d'en
prendre la nationalité en 1915, en signe de protestation
contre la neutralité des États-Unis au début de la première
guerre mondiale.
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