«Jouer entre les notes». À travers cette expression suggérant
l'idée d'une métamorphose, est évoqué un art de vivre accueillant
son mouvement, humour d'un lâcher-prise se servant des
distinctions pratiques du langage et de la mesure sans en devenir
croyant ni s'y attacher. L'alliance de l'Orient et de l'Occident
se jouerait là, sur un fil : utiliser l'«objet», les logiques d'identité
ayant incliné le tendanciel occidental tout en les traversant
d'infini, différence voyageuse. La perspective s'oriente vers une
individuation humaine, par delà la séparation. Certaines
demandes fusionnelles pouvant produire la terreur en voulant
maintenir pur leur «un», éliminant les singularités. L'humour
du lâcher-prise ne concerne pas alors seulement quelques
moines zen, mais le possible d'une politique de coexistence,
inventive. Proposer à des imaginaires et à des expériences
vécues, plutôt qu'asséner des discours injonctifs, tente d'inscrire
à même l'écriture la non séparation du corps/de l'esprit, une
rationalité poétique, la mémoire des volontés de pouvoir. D'où
l'enjeu d'un style faisant se côtoyer concret et abstrait. Pouvoir
penser en peintre, en musicien. Pensées en mouvement,
monde(s) en mouvement, la musique est infinie.
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