Depuis son introduction dans le système éducatif français, la mixité
scolaire fait l'objet de débats, de controverses voire de remises en
question. Les «Études Genre» continuent d'examiner la question des
inéquités entre filles et garçons en situation de mixité. Dans le domaine de
l'éducation physique et sportive, les différences sexuées et l'écart de
réussite entre filles et garçons, en défaveur des filles, questionnent le
principe même de la mixité. Il est possible d'imaginer que la connotation
féminine de la danse en France métropolitaine est un moyen d'envisager
cet enseignement en situation de mixité de manière à réduire cet écart et
à inciter à la coéducation entre filles et garçons.
Cet ouvrage est en partie issu d'une thèse de doctorat soutenue à
l'École normale supérieure de Cachan. Il est consacré à l'analyse de
l'activité d'enseignement de quatre professeur-e-s (deux femmes, deux
hommes) d'éducation physique et sportive afin d'extraire l'impact de leur
activité d'enseignement de la danse sur la coéducation des élèves.
Si c'est avant tout un ouvrage de didactique, il ose une entrée
particulière en articulant différents cadres scientifiques : anthropologie,
psychologie, psychologie du travail, sociologie. Ceux-ci ont permis
l'investigation plus large de la relation enseignement-apprentissage en
danse contemporaine à l'école.
Ainsi, l'organisation pédagogique de la mixité de sexe est insuffisante
pour provoquer des rencontres entre filles et garçons en danse
contemporaine. Ce livre dévoile les arrière-plans (identitaires et culturels
notamment) organisateurs de l'activité d'enseignement qui guident les
enseignant-e-s vers une formalisation des contenus qui, en privilégiant
indirectement un groupe de sexe, ne favorise pas la coéducation. Il s'est
agi alors de mettre au jour les conditions d'une coéducation entre filles et
garçons lors de l'enseignement de la danse contemporaine.
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