Correspondance 1925-1973
Paris. Début des années 1920. Deux jeunes hommes se
rencontrent : Michel Leiris et Jacques Baron, tous deux poètes.
Ils aiment les boissons alcoolisées, les boîtes de nuit de
Montmartre et de Montparnasse, les femmes et le cinéma, tout
ce qui affiche le charme d'une aventure. « Ensemble, de lieux
communs en lieux mal famés », ils errent dans Paris, alors
bureau de toutes les extravagances. Ils écrivent des textes
propres à effrayer les gardiens de l'Ordre littéraire et de
l'Ordre tout court. Tous deux se tiennent auprès d'André
Breton lorsque s'inaugure la geste surréaliste.
L'un d'eux part au service militaire en Algérie. Débute alors une
correspondance qui se prolongera toute la vie et à travers
laquelle le surréalisme scintille de tous ses éclats, entre éblouissement
et fureur. À lire Jacques Baron, on découvre ainsi, dans le
sillage de La Revue marxiste et de La Critique sociale, la pensée
dissidente des gauches communistes oppositionnelles. À suivre
Michel Leiris parcourant L'Afrique fantôme, on appréhende un
épisode crucial de l'ethnographie française.
Au jour le jour, se tisse la trame de tous les noms du surréalisme
et de ses environs : Breton, Aragon, Masson, Artaud, Tzara,
Prévert ou Queneau... - de toutes les rencontres qui font le
milieu de l'avant-garde artistique, intellectuelle et politique de
l'époque : Daniel-Henry Kahnweiler, Georges Bataille ou Boris
Souvarine.
Aventure d'une vie d'homme à travers les mots, aventure des
mots à travers une vie d'homme, cette correspondance inédite
est également à recevoir comme une ultime tentative d'épuisement
du « pour-soi documenté » à partir duquel l'oeuvre
autobiographique de Michel Leiris s'est nourrie.
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