Le Chevalier de Maison-Rouge (1845) se consacre aux
derniers mois de Marie-Antoinette. Dans l'ombre, un
homme plein de passion tente de sauver celle qui fut la
reine, en s'appuyant sur le dévouement d'une femme pure,
Geneviève Dixmer ; un amour impossible se tisse entre
cette femme et Maurice Lindey, l'un des républicains
héroïques qui ont pour charge de garder la prisonnière.
Sur l'abîme creusé par la Révolution, il s'agit, pour
Dumas romancier de toute l'Histoire de France, de jeter
un pont vers ce temps disparu, la fin de la monarchie, ou
des monarques. La Marie-Antoinette qu'il recrée dans
ce roman, il la considère ainsi : «Reine, c'est une grande
coupable ; femme, c'est une âme digne et grande.» Une
grande et double figure, sur fond d'intrigues amoureuses
et de réforme totalitaire. Personne n'a su, mieux que
Dumas, peindre la passion dans l'Histoire.
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