Vingt ans après sa publication, Born in the U.S.A. reste de très loin la chanson
la plus connue du rocker américain Bruce Springsteen, son totem, celle qui lui
aura apporté la plus vaste notoriété. Avec pas moins de neuf versions différentes
publiées (et autant qui auraient mérité de l'être), elle occupe une place majeure
dans l'oeuvre du chanteur, cristallisant une vision sans concession de l'Amérique
et renvoyant le reflet d'une époque controversée. Pourtant beaucoup se seront
lourdement mépris sur son sens véritable, croyant y entendre, au coeur des années
Reagan, l'expression militante d'un patriotisme triomphant, alors que les paroles
sans équivoque racontent au contraire le sort accablant d'un vétéran du Vietnam
rejeté dans et par son propre pays. Dix ans après Born to Run et dix ans
avant The Ghost of Tom Joad, Born in the U.S.A. aura été la pierre angulaire
de la carrière de Bruce Springsteen, le catalyseur alchimique d'un succès sans
précédent et d'un séisme dont l'onde continue de résonner aujourd'hui. Une chanson
que son destin à nul autre pareil a transformée en mythe de l'histoire du
rock, au sens propre comme au sens figuré, et dont le temps nous permet aujourd'hui
de détailler la complexe anatomie et de raconter la singulière saga. Rarement
4'39 minutes de rock auront été à l'origine d'une si étonnante et édifiante
histoire. La voici dans ses moindres détails.
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