Le manuscrit inachevé
Ce livre apporte un éclairage tout à fait nouveau sur l'écriture d'Assia Djebar, écrivain majeur de la littérature francophone, élue à l'Académie française en 2005, en publiant un texte inédit, manuscrit inachevé qui devait s'intituler « Les Larmes d'Augustin » et constituer un « Quatuor algérien » avec les trois romans précédemment publiés : L'Amour, la fantasia, Ombre sultane, Vaste est la prison. Au centre du volume : le tapuscrit des trois premiers chapitres du roman, qui ne s'appellera jamais Les Larmes d'Augustin.
Et un mystère : celui de l'inachèvement de ce texte, écrit et projeté pendant vingt ans, dont il semble que l'architecture soit demeurée indécise.
Publier un tel document, c'est instituer le manuscrit en archive, c'est-à-dire en assurer la transmission et l'héritage, en le donnant aux lectures à venir.
Faire lire un manuscrit inachevé, c'est aussi s'obliger à en respecter l'inachèvement, c'est-à-dire l'accompagner d'une réflexion critique méthodologique. Par quoi il devient objet de recherche.
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